POLYNESIE FRANCAISE

Longtemps nous avons reve sur la brochure de "Blue Lagoon". ... et puis un jour, nous avons craque. Trois semaines en polynesie, sur les spot les plus reputes dans le monde de la plongee "au gros" (en 1993) Morea, Bora Bora et Rangiroa.

Nous partons en Juin, (saison seche). Le voyage se fait sur la compagnie A.O.M. via Los Angeles. Joli aeroport ou on nous a parque dans une salle comme des contamines.

Arrives a Papeete, on nous pese avec un nos bagages, puis nous montons dans un petit coucou (je monte meme a cote du pilote) pour un saut de puce vers Morea, ou il pleut.

Morea

A chaque descente d'avion, on nous couvre de colliers de fleurs ou de coquillages. L'accueil est vraiment chaleureux, ... mais en anglais. Les touristes francais sont rares.

Nous sommes heberges dans un petit hotel-restaurant. Le premier souper est quelques peu destabilisant. Nous avons 12h de decalage horaire, et notre estomac demanderait des croissants et du lait alors que le serveur nous propose du poisson et du riz.

Le club de plongee "MUST" tenu par Philippe Mole (que vu que nous avions appris dans ses bouquins, nous pensions qu'il etait vieux et mort), ou nous allons passer une grosse partie de notre temps se touve, a quelques minutes, au bout d'un ponton.

Les plongees du matin sont du "shark feeding". Philippe descend avec une carcasse de thon. Nous nous mettons en ligne a quelques metres de lui. Consigne: Ne pas laisser trainer les mains. Il est vite entoure par un nuage de lutjans ou papillons. Des pointes noires commencent a tourner autour de nous. Ils sont une vingtaine. Impressiones, nous sommes ; la premiere fois. La deuxieme plongee, un peu moins ; ... quand a la troisieme ... .

Heureusement il y a les plongees d'apres-midi, dans des endroits fantastiques (comme les roses des sables). Nous avons appris plusieurs choses. Les pterois, qui pullulent a la Reunion, sont rares ici. Les plongeurs OW PADI, ne sont pas des plongeurs. Nous en avons remonte un qui venait juste de faire sa bascule arriere. Comme me disait Philippe (qui s'en doutait), il n'avait jamais mis la tete dans l'eau, tout en etant diplome.

C'est lors d'une plongee avec le "MUST" que nous avons rencontre Luis. Cette rencontre aura d'immenses consequences, pour le futur de toutes nos vacances.

Je vais vous en dire plus. Luis est argentin. A bord du bateau, en nous rendant sur site, nous baragouignons de choses et d'autres. Philippe nous parle des baleines qui frequentent parfois les abords de l'ile. Je le saoule de questions. Luis me dit que, si les baleines m'interressent, je n'ai qu'a venir chez lui, elles y passent 4 mois tout les ans entre Juillet et Octobre. ... mais bien sur!

Vols (coucou) Morea/Papeete, Papeete/Bora Bora

Bora Bora

Nous y sommes heberge dans une structure et nous mangeons dans une autre, a dix minutes de la. Oui, nous sommes en vacances. Oui, nous avons le temps. Oui, nous prenons un orage sur nos tete. Oui, malgres nos impermeables, nous sommes trempes jusqu'a l'os, lorsque nous arrivons au restau. C'est d'ailleurs la que nous croisons Luis. Il ne fait pas le meme periple que nous. Il quitte sa table et me donne sa carte de visite. Je lui donne mes coordonees. Un peu surpris.

La bouffe est excellente (et pourtant je n'aime pas le poisson) et les ricains se goinfrent d'hamburger

Les plongees se font dans le lagon. Pas mal du tout, requins, mantas, raies aigles, napoleon ... . Mais les conditions atmospheriques degradees, les pluies diluviennes amenent de la boue dans le lagon, et la visibilite est parfois catastrophique.

Nous avons loue un scooter et fait le tour de l'ile en nous arretant dans les petites boutiques, ou nous sommes accueillit plus que chaleureusement, car ils ne voient pas souvent de francais.

Apres une semaine, vols Bora Bora/ Papeete, Papeete/ Rangiroa et une journee de perdue. Mais en fait, non. C'est ce que le tour operator nous avait prevu, et nous pensions que le stop sur Papeete etait obligatoire. Mais en fait il existe des vols directs. Nous avons fait changer les billets et ainsi gagne une demie journee. Je trouve inadmissible cette prestation. En prenant sa marge au passage, Blue Lagoon, nous a vendu un vol inutil. Au retour, nos reclamations n'auront eu aucune reaction.

Rangiroa

Le motu principal est un ruban d'une dizaine de kilometres de long sur 500m de large. A chaque bout, un village, Tiputa et Avatoru. Une route bitumee relie les deux villages, ou tous, ou presque, circulent en 4x4 !!!!!!!.

C'est avec un de ces pick up que vient nous chercher la proprio de notre fare. C'est aussi elle qui nous prepare les repas (et avec talent). Nous mangeons le midi, cru, le napoleon fleche le matin. "_ Comment ca, il est pas frais mon poisson??" Sa fillette, s'appelle Maeva. Elle est gentille, douce et maline. Elle nous explique que Maeva signifie "bienvenue". Cela fait pas mal de temps que nous tentons d'avoir un enfant, sans resultat. Si nous avons une fille, ... elle sera la bienvenue ;-)

Tous les matins et les debuts d'apres-midi, le club de plongee vient nous chercher pour nous emmener plonger sur l'une ou l'autre des passes. Avec les mantas ou les requins.

Nous avons plonges sur la passe aux 100 requins. C'est une publicite mensongere, il y en a bien plus. Nous descendons et nous collons, dos contre la paroie de la passe. Face a nous un groupe compact haut de plusieurs metres et long, long, long. On se croirait, le premier Juillet sur l'autoroute du sud. Puis certains specimens se detachent du groupe, pour venir nous voir, de plus en plus pres. Mon appareil crepite. Soudain notre guide de palanquee se tourne, et voit un requin coller, contre la paroie se diriger droit sur lui, la gueule ouverte. Il lache la sardine qu'il serrait dans sa main, et repousse le reira a coups de poings. Un autre qui tentait une approche sur Nath, se prend un demonstration de taekwondo. Quand a moi, je me servirais de mon flash comme massue. La sardine ayant dans l'intervalle, ete gobee, la frenesie se calma. Nous avons eu chaud, mais j'ai eu ma photo.

Lors d'une balade sur les plages, nous avons retrouve Luis, qui ma repete son invitation.

... puis la pluie est revenue. Les locaux en sont contents, il a peu plut pendant la saison humide et leurs reserves d'eau douce sont basses. L'eau dans le lavabo est jaune. Ce temps nous a pourri notre fin de sejour. Accessoirement, j'ai noye mon NikonosV avec le 17mm qu'un copain m'avait prete lors de la derniere plongee.

Et pour finir, un vol Rangiroa/Papeete et Papeete/Paris.

Nous sommes debut Juillet lorsque je recois un fax de Luis,"_ les baleines sont arrivees, tu viens quand tu veux, je m'occupe de tout."

Les invitations de vacances, les promesses de se revoir, on en a tous faites ou recues. Mais la, la, la c'etait pas des paroles en l'air. Il insistait, ... et c'etait pour des baleines ... . "_Nath, on a combien sur le compte?"

 

 

courriel

Pour infos, lorsque l'on parle de vahine, on pense "jolie fille" ... . En fait, ils en ont une dizaine comme ca, qu'ils sortent pour les grandes occasions. Le reste de la population feminine, gavee de soda et de hamburger, souffre d'une terrible surcharge ponderale. Je peux vous dire que le scooter des mers n'etait pas tres fier lorsque la maman de Maeva montait dessus. ;-)